ARP – Démarrage de la troisième session parlementaire : Les députés ont l’obligation de traduire la volonté populaire

 

• Examen de deux projets de loi, le premier concerne l’approbation d’un accord entre la Tunisie et la Banque européenne d’investissement, le second est relatif à la souscription au capital de la Banque tuniso-saoudienne

L’Assemblée des représentants du peuple s’est réunie hier en séance plénière inaugurale pour lancer la troisième session ordinaire de la législature en cours. La séance, programmée à 10 heures, mais qui a démarré finalement vers 11 heures, a marqué officiellement l’ouverture de la session parlementaire 2024-2025, avec un ordre du jour focalisé sur des projets de loi sur lesquels le gouvernement a demandé d’accélérer l’examen.

Lors de son allocution inaugurale, Brahim Bouderbala a rappelé l’importance pour les députés de remplir pleinement leur rôle en tant que représentants du peuple. Il a insisté sur la nécessité pour les parlementaires de «traduire la volonté populaire» » et de s’engager activement dans le processus de redressement du pays.

Le président du Parlement a également mis l’accent sur la nécessité d’une évaluation continue des actions menées et d’une démarche participative pour envisager les améliorations futures. Cette dynamique s’inscrit dans le contexte des grandes échéances législatives à venir, notamment l’examen du budget de l’État et du projet de loi de finances pour l’année 2025, des étapes cruciales pour l’avenir économique et social de la Tunisie.

Le président de l’Assemblée a également souligné le rôle fondamental que les élus doivent jouer dans le processus de redressement du pays, après des années de bouleversements. Il a appelé à une mobilisation collective pour faire face aux défis persistants, tout en évoquant la nécessité d’une culture du travail assidu et de la persévérance au sein des institutions.

Bouderbala a plaidé pour une coopération renforcée entre les différentes institutions de l’État afin d’assurer la mise en œuvre efficace de ces initiatives, tout en insistant sur la nécessité d’une approche participative et collaborative.

Enfin, Brahim Bouderbala a manifesté un soutien clair aux frères palestiniens et libanais, exprimant ainsi la solidarité de la Tunisie envers ces pays voisins et soulignant l’engagement de l’Assemblée dans les affaires régionales.

Les députés se sont ensuite penchés sur deux projets de loi majeurs. Le premier, le projet de loi n° 55/2024, concerne l’approbation d’un accord entre la République tunisienne et la Banque européenne d’investissement. Le texte autorise à contracter un prêt de 45 millions d’euros destiné à financer un projet de raccordement électrique entre la Tunisie et l’Italie, un investissement stratégique pour l’intégration énergétique.

Répondant aux inquiétudes et interrogations des députés, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a indiqué que le projet Elmed auquel souscrit la Tunisie présente de nombreux avantages, notamment la possibilité de contenir le déficit énergétique, qui représente 63 % du déficit de la balance commerciale actuellement. Il a indiqué dans son intervention que la Tunisie tend à produire 30 % de l’énergie électrique à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030. En début de soirée hier, le texte a été adopté avec 114 voix pour, 5 abstentions et 10 contre.

Le second point à l’ordre du jour était le projet de loi n° 57/2024, qui autorise l’État tunisien à souscrire au capital de la Banque tuniso-saoudienne. Ce projet permet à la ministre des Finances de procéder à une augmentation de capital de 49 625 000 dinars.

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